LE VERDICT DU PROCÈS DE BOFFA BAYOTTE
14 chefs d’inculpation

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Les journalistes sur les lieux où les populations ont trouvés les dix villageois assassinés

L’affaire du massacre de 14 coupeurs de bois dans la forêt de Boffa Bayotte a été vidée en juin 2022. Le chef rebelle César Atoute Badiate, le journaliste René Capin Bassène, et Oumar Ampoï Bodian, présenté comme un membre du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (Mfdc), ont été condamnés à la prison à perpétuité par la justice. Si M. Badiate, jugé par contumace, reste sous le coup d’un mandat d’arrêt, les autres condamnés sont en détention. Les trois hommes étaient poursuivis pour 14 chefs d’inculpation dont association de malfaiteurs, participation à un mouvement insurrectionnel et complicité d’assassinat. Deux autres accusés dans ce dossier ont écopé d’une peine de 6 mois de prison avec sursis pour détention d’armes sans autorisation. Les dix autres ont été acquittés.

PROBLÈMES D’ACCÈS AUX INFRASTRUCTURES

Situé dans la commune de Niassya, département de Ziguinchor, Boffa-Bayotte, tristement célèbre depuis le 6 janvier 2018, est laissé à lui-même. Si l’électricité commence à faire son apparition dans certaines maisons, l’eau potable est une illusion. «C’est le désastre du village. On ne boit pas une eau de qualité. On boit une eau de forage pas du tout saine», déplore Edouard Da Silva, chef du village de Boffa-Bayotte. De plus, il faut faire des kilomètres sur la route nationale et arpenter la rue argileuse pour se procurer des soins dans le village de Toubacouta. Au plan éducatif, le village compte une école primaire. 

Babacar Guèye DIOP (Le Soleil)

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